Avant de partir

Avant de partir en vacances pour deux semaines de camping (oui oui, on a acheté un bon matelas et je vais apporter 36 oreillers), je vous fais un petit billet.

La deuxième chose que j'ai entreprise après avoir accompli avec succès ma première tâche, trouver un médecin, ça a été de penser à la garde de Numéro 3 au terme de mon congé de maternité en janvier 2011.

J'ai fait quelques téléphones par-ci par-là, puis je me suis inscrite au registre de la Coopérative Enfance Famille. On peut y choisir la région où on veut inscrire l'enfant et sélectionner les CPE et les garderies privées qui nous intéressent. L'enfant est alors mis en liste d'attente à ces endroits.

C'est déjà un bon point de départ, mais peu de garderies et de CPE ont rempli leur fiche descriptive... Faut se fier à quoi alors, au nom? Les p'tits lutins, Les p'tits amis, Les p'tites fourmis, Les p'tits coquins...

L'autre hic, c'est que les garderies qui ne sont pas affiliées sont quand même listées et même si vous les sélectionnez, l'enfant ne sera pas plus inscrit. Ça sert plus d'aide-mémoire à ce moment-là. Vous devez téléphoner vous-même dans ces cas-là.

Mais n'oubliez pas de mettre votre dossier à jour dans les 6 mois suivants, sinon on vous reléguera aux oubliettes.

Une belle initiative, mais quand j'entends des amies me dire "Moi ma fille avait 4 ans quand les CPE ont commencé à m'appeler pour me demander si je voulais toujours une place", c'est un peu décourageant tout ça.

Deux collègues à moi ont réussi à avoir une place dans leur garderie de choix en s'impliquant soit au conseil d'administration, soit comme bénévole lors de corvées de nettoyage. C'est un bon moyen de se faire connaître et de se faire apprécier en vue de bypasser tous les parents qui auront inscrit leur enfant sur toutes les listes du monde. C'est louable, quand même. Mais un peu désolant. Surtout quand on ne sait pas dans quel quartier on va finalement se retrouver en 2011 si on se décide à acheter. Des plans pour que je déménage à l'autre bout de la ville et qu'on m'appelle le lendemain pour me dire qu'on a une place dans mon ancien neighborhood.

Mais bon, j'ai un bon karma, je vais faire confiance à la vie. Anyway, pour le moment, j'oublie tous mes tracas et je pars en vacances!

La p'tite maudite

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On est toujours un peu inquiète quand on reçoit un appel de la secrétaire du médecin : "Bonjour, c'est la secrétaire du Dr Goyet. Il y a un petit problème avec votre test d'urine, on a trouvé des petites bactéries. Faudrait passer prendre votre prescription. Ah oui, et si vous êtes allergique à la pénicilline, on va vous prescrire autre chose."

First, c'est quoi un "petit problème" de "petites bactéries?" J'espère que c'est rien de grave. Je rappelle :
- Oui, j'ai apparemment des bactéries dans mon urine. Et je suis allergique à la pénicilline.
- Ça doit être une infection urinaire.

Ah bon, je sens rien, j'ai pas de symptômes, j'ai jamais fait d'infection urinaire... paraît que c'est assez souffrant. Bon, ben je vais passer prendre ma prescription.

En attendant mes médics à la pharmacie, j'ouvre un livre dans le carrousel de livres santé / bien-être / comment garder la ligne / mettez-y du tonus / la cellulite / apprivoisez les acides gras : "Ce qu'il faut savoir quand vous êtes enceinte" ou un titre du genre.

Je tombe par hasard sur "Problèmes urinaires". Tiens! J'ai lu qu'apparemment 10 % des femmes enceintes vont faire une ou plusieurs infections urinaires pendant leur grossesse. Certaines n'en ressentiront jamais les symptômes. Il s'agit sans doute d'une cystite, un inflammation de la vessie. Faut pas s'inquiéter, ce n'est pas dangereux. Suffit de la traiter assez tôt pour éviter que l'infection se propage aux reins (!). Éviter les irritants comme le thé et le café, boire beaucoup d'eau et vider sa vessie avant et après les relations sexuelles ("hum attends chéri, faut que j'aille me vider"). Du jus de citron dans de l'eau (sans sucre) et du jus de canneberge peuvent aider.

Passeport Santé a aussi une belle fiche sur les infections urinaires.

Eh ben. P'tite maudite cystite. Pourvu que tu gâches pas mes vacances.

La grossesse de Florence Foresti

Mon amie Maud m'a envoyé cette vidéo de Florence Foresti qui fait un numéro sur la grossesse. Caricatural, mais je me suis bien bidonnée.

Un médecin? Quel médecin?

Je me souviens très bien du vendredi matin où j'ai laissé échapper quelques gouttes sur le test de grossesse pour savoir si j'allais ou non prendre un verre au party de départ de ma boss. Deux semaines pile poil après la présupposée ovulation, la veille des règles prévues qui ne sont jamais venues.

Ça faisait donc deux semaines que la vie avait éclos dans mon ventre. Je suis allée travailler comme tous les autres matins. Enfin presque - dès l'ouverture des cliniques et des hôpitaux, j'ai déserté mon bureau à aire ouverte et me suis mise sur le téléphone, cachée tantôt dans une salle de réunion, tantôt dans un bureau fermé. Je n'avais pas de médecin.

Après quelques appels infructueux dans différentes cliniques trouvées sur le Net, le bureau s'est mis à dangereusement se populer. Il était temps de fermer le cell et de faire semblant de rien. PotomPotomPotom. Mon coeur battait comme un fou et je n'avais toujours pas de médecin : "On n'a plus de place, désolée."

Bon. Plus tard, j'ai pris à part une collègue enceinte de son deuxième ("Elle, elle doit savoir où je peux appeler!"). Je suis repartie avec un numéro en poche. Vivement l'heure du lunch pour m'enfermer incognito. "Oui, bonjour Madame, je suis enceinte et je n'ai pas de médecin, une amie à moi m'a référée à docteur Chose." - WRONG première erreur fatale. Ne jamais dire que c'est une amie qui vous réfère.

La dame quand même gentille me donne deux endroits où appeler :
"Oui, bonjour Madame, je suis enceinte et je n'ai pas de médecin. Une autre clinique m'a donné vos coordonnées..." - WRONG deuxième erreur fatale. Ne jamais dire que c'est une autre clinique qui vous réfère.

J'appelle directement à l'hôpital Saint-Luc, où ma collègue a accouché - elle a dit apprécier l'endroit :
"Oui, bonjour Madame, je suis enceinte et je n'ai pas de médecin. Je voudrais savoir si je peux voir un médecin chez vous. [espoir]
- Oh... c'est quoi la date du premier jour de vos dernière règles?
- Le 27 mars.
- Désolée, on est complet." - WRONG troisième erreur fatale. Ne pas concevoir en même temps que tout le monde, soit entre le 12 et le 16 avril.

Un autre appel (il me semble que c'était à Notre-Dame...) :
"Oui, bonjour Madame, blablablablabla" [doigts croisés]
- C'est quoi votre code postal? [damn]
- H1Y...
- Désolée, on est complets." - WRONG quatrième erreur fatale. Ne jamais penser que vous pourrez entrer si facilement dans un hôpital qui n'est pas de votre secteur.

Ok. Là, je pogne les nerfs. Ça va faire. Le lundi suivant, ma tatie me donne le nom de la doc d'une de ses collègues, qui a accouché à Lasalle. J'appelle au Centre de gynécologie et de maternité :
"Oui, bonjour Madame, je suis enceinte et ON m'a référée à Dr Lafortune. [ah ha! je n'ai pas dit qui m'a référée, elle peut penser que c'est un médecin dans une clinique sans rendez-vous! Dr "La fortune"... ça doit être un signe de chance, j'ai confiance]
- Hum... Vous savez qu'on ne prend plus personne, Madame.
- Oui, je sais. Mais ils ne prennent plus personne nulle part, alors je commence à être un peu désespérée. [oui, c'est bon, ça, elle va avoir pitié]
- C'est quand la date du premier jour de vos dernières règles?
- Le 27 mars.
- Attendez-moi une minute. [prenez votre temps!] Bon, il y aurait de la place avec Dr Goyet fin juin.
- Yéééééééééééé!"

Et c'est ainsi que j'ai trouvé mon médecin et mon hôpital qui figure toujours, par ailleurs, aux premiers rangs des palmarès en maternité. Quelle chance!

La morale de l'histoire :
1. Si vous n'avez pas de médecin, préparez-vous un scénario sans faille avant de vous mettre sur le téléphone.
2. Ayez réponse à toutes les questions des secrétaires.
3. Si vous habitez Montréal, tentez votre chance dans un hôpital près de chez vous (ça a l'air plus fou de vous refuser quand c'est votre hôpital de quartier) ou alors un peu plus éloigné du centre. (En bonne citoyenne, j'aurais donc dû appeler à Maisonneuve-Rosemont.)

Quoique plus éloignée, Lasalle n'a apparemment réellement plus de place pour les prochains mois. Je l'ai échappé belle. Sur le même sujet, avez-vous lu cet article ce w-end? C'est quand même capotant, non? (Oui oui, j'ai honteusement lu un Journal de Montréal qui traînait.)

C'est dire combien j'ai hâte à la chasse aux garderies (qui est d'ailleurs déjà commencée) :
"On a déjà 2000 noms en attente. Vous voulez toujours inscrire l'enfant?
- Oui.
- Quel est le nom de l'enfant à inscrire?
- Bébé Houle."

Mais ça, c'est pour un autre billet.

Bonjour !

Je suis en pleine construction de mon blog. Revenez dans quelques semaines !

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Au plaisir,

Geneviève